Lié à l'architecture, le vitrail traverse l'histoire et ses inspirations sont riches.
Cet art monumental prend place classiquement dans une ouverture sur l'extérieur. C'est ici qu'il acquiert tout son sens.
Pendant des siècles, c'est un vecteur du divin et de l'iconographie religieuse. Il a représenté aussi des rois, des scènes de la vie, des thématiques professionnelles du moyen âge.
Il se retrouve aussi sans représentations précises pour faire office de décors au travers de vitreries géométriques quelquefois très complexes. Ces géométries sont aujourd'hui de grands classiques qui peuvent être évoquées dans les créations modernes.
L'évolution, l'industrialisation et les habitudes ont permis de faire entrer le vitrail dans l'architecture publique et civile.
Les représentations se diversifient. Le vitrail est capable d'illustrer la puissance d'une industrie par exemple. Il apparaît dans des bâtiments industriels, des lieux communs et culturels, des commerces, des immeubles ou des maisons bourgeoises.
L'émergence de l'art nouveau sublime la nature et inspire les maîtres verriers, Louis Confort Tiffany (1848/1933) en est le représentant le plus connu. L'école de Nancy est en pointe dans ces domaines avec Louis Majorelle (1859/1926) et Jacques Grüber (1870/1936).
En Angleterre nait dans le même temps le mouvement de l'arts and crafts en réponse à l'art nouveau qui prospère en Europe. Charles Rennie Mackintosh (1968/1928), architecte issu de ce mouvement dessinera et fera réaliser des vitraux novateurs à l'époque.
L'industrie du verre est portée par un vent de modernité. L'arrivée des verres opalins, drapés, bariolés apporte de nouvelles perspectives et dope la créativité.
Techniquement, le vitrail évolue et une nouvelle technique fait son apparition: le Tiffany. Cette technique apporte de la fantaisie dans les compositions et permet de créer des luminaires en volume.
Cette période est immédiatement suivie par l'art déco qui modernise et apporte de nouvelles lignes fortes aux conceptions. Le maître verrier Louis Barillet (1880/1948) avec l'architecte Robert Mallet Stevens (1886/1945) sont innovants et jouent l'art déco avec des verres imprimés en noir et blanc . Ces lignes sont toujours utilisées ou suggérées dans les créations contemporaines.
Effleurer ces domaines d'applications infinis et parfois les explorer me procure enthousiasme et passion.